La vente des produits de qualités douteuses sur le marché togolais devient de plus en plus récurrente. Du côté des Organisations de la Société Civile que des médias, cette pratique est dénoncée et condamnée avec la dernière rigueur. La toute récente sortie est celle de l’hebdomadaire « FLAMBEAU des démocrates » dans sa parution n◦ 573 du jeudi 07 Février 2019. Ce dernier a relevé la « vente des liqueurs et des spiritueux périmés » dans les supermarchés Le Champion.
Fort de ce constat, la Ligues des Consommateurs du Togo (LCT) est allée dans le même sens en adressant ce jour, une lettre ouverte aux « Ministres de la Santé et de la protection sociale & du commerce, de l’industrie, du développement du secteur privé et de la Promotion de la consommation locale » :
Lomé, le 14 février 2019
Lettre ouverte aux Messieurs les Ministres de la Santé et de la protection sociale & du commerce, de l’industrie, du développement du secteur privé et de la Promotion de la consommation locale relative à la prolifération des produits avariés sur le marché togolais et de l’affaire du super marché Champion.
Réf : 01/02/19/LCT/PR
Le Président
Aux
Messieurs les Ministres de la Santé et de la Protection Sociale & du commerce, de l’industrie, du Développement du Secteur Privé et de la Promotion de la Consommation Locale ;
Lomé.
Objet : les produits avariés dans nos marchés :
cas de l’affaire du supermarché champion
Messieurs les Ministres,
La lutte consumériste contre la vente des produits avariés ou frelatés est confrontée à nos jours à des pratiques peu orthodoxes de bon nombre de commerçants véreux qui mettent sur le marché des produits alimentaires impropres à la consommation. Plusieurs consommateurs s’étonnent de voir sur les emballages les dates dépassées des aliments destinés à la consommation. Ce phénomène prend de plus en plus de l’ampleur aussi bien à Lomé qu’à l’intérieur du pays et semble bénéficier du silence des services chargés de la répression pour faute de moyens appropriés. Tout le monde accourt pour se procurer ces biens qui coûtent moins cher auprès des vendeurs ambulants et ceux qui étalent à même le sol sur les différents trottoirs et passerelles.
Dans les rayons de plusieurs supermarchés localisés, les produits périmés sont visibles. Les étalages des marchés principaux de la capitale sont inondés de ces denrées expirées. Des vendeurs étalent les produits périmés ou frelatés à même le sol tout au long des rues éclairées.
De même, ces rayons des supermarchés où les biens sont étalés à même le sol, les aliments tels que le lait, les boîtes de conserve, les pâtes, sont le plus souvent exposés sous le soleil.
Si dans un supermarché le biscuit coûte 2000 FCFA, auprès des vendeurs ambulants, le même produit varie entre 500 FCFA et 600 FCFA. Cette différence est justifiée par le fait que le produit qui se vend à 2000 FCFA, expire dans quelques temps, et généralement dans deux ou trois mois. Tandis que les produits vendus à 500 FC dépassent largement la date de péremption. Dans tout ce lot, on enregistre des produits étalés malgré l’expiration de la date d’expiration.
Ainsi, à titre d’un extrait de cas concrets, dans sa parution N° 573 du jeudi 07 février 2019, l’hebdomadaire Flambeau des Démocrates a révélé la vente des liqueurs et des spiritueux périmés par le supermarché Champion.
Pour la Ligue des Consommateurs du Togo, Messieurs les Ministres, cette pratique n’est plus à démontrer. Elle est en mesure d’affirmer que c’est une habitude pour nombre de tenants des boutiques et établissements commerciaux. Ceci pour avoir constaté elle-même dans ses décentes sur le terrain de cas pareilles. Volontairement, ils laissent trainés dans leurs rayons des produits hors d’usage qu’ils écoulent nonobstant la vigilance des clients et mettant ainsi en péril la santé de la population.
Messieurs les Ministres, la LCT recommande que les contrôles inopinées sur les marchés deviennent réguliers et que les contrevenant soient punis selon la loi. Elle vous invite à se pencher sur les cas des supermarchés et plus particulièrement de celui du supermarché le Champion.
Enfin, elle se réjouit de la création du département de la consommation locale par le gouvernement et espère que les bonnes personnes soient mises à contribution. Car face aux scandales que notre pays a connus dans le secteur de la consommation ces derniers jours, consommer togolais, est sans doute la voie sur laquelle les risques sanitaires liés à la consommation des produits avariés ou frelatés trouveront de solution.
Convaincue de vos attachements à la protection des consommateurs, recevez Messieurs les Ministres, ses salutations distinguées.
Emmanuel SOGADJI
C est vraiment grave! Ils jouent avec la santé de la population juste pour un peu d’argent… ce phénomène doit être puni et combattu! Les togolais ont déjà assez de problèmes!