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Les professionnels des médias critiques au régime de Faure Gnassingbé, n’ont jamais été au plus mal ces dernières années. Harcèlement, intimidation, arrestation, la liberté de presse devient quasi inexistante au vu des actions malsaines menées par les autorités togolaises.

De récents évènements ont encore attiré les projecteurs sur le Togo. 15 novembre au 1er décembre 2023, c’est la période de détention d’Anani Sossou journaliste indépendant et Loic Lawson directeur de publication du Flambeau des Démocrates, après avoir déclaré que le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Réforme foncière Kodjo Adedze a été victime du vol de 400 millions de franc cfa à son domicile.

En effet, Reporters Sans Frontières (RSF) vient de faire une sortie dans laquelle le Togo revient dans une enquête d’espionnage des journalistes critiques au pouvoir. Les journalistes Sossou et Lawson précités en sont victimes.

Selon Arnaud Froger, responsable du bureau investigation de RSF : « C’est en enquêtant sur les circonstances de cette arrestation complètement arbitraire et des accusations portées contre ces journalistes que nous avons découvert qu’ils étaient en réalité dans le collimateur des autorités togolaises de longue date, comme le montre le cyberespionnage industriel auquel Loïc Lawson a été soumis en 2021. Jusqu’à ce que le scandale Pegasus éclate en juillet de cette année-là et éclabousse le Togo, les intrusions sur son portable ont eu lieu à une cadence ahurissante, jusqu’à plusieurs fois par semaines pendant six mois, permettant aux auteurs de cette opération d’avoir accès à l’ensemble des données du journaliste. Il s’agit des premiers cas avérés de journalistes ciblés par un logiciel d’espionnage dans ce pays. Il revient à la justice d’établir la responsabilité des autorités togolaises et de la société NSO lui ayant fourni ce logiciel espion. »

Déjà en août 2020, le logiciel espion Pegasus a fait l’objet de sortie et de dénonciation des médias internationaux suite à une enquête. Fait avéré, le pouvoir togolais a fait usage de ce logiciel sur des journalistes critiques, pour ne citer que Carlos Ketohou directeur de publication de Indépendant Express (censuré) et Ferdinand Ayité directeur de publication de L’Alternative, tous deux désormais en exil.

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Censure et surveillance technologique, le pouvoir de Lomé s’en sert pour affaiblir, museler et mettre le feu aux fesses des hommes de médias.

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