Dépravation, perversité et libertinage sont les maîtres maux qui, récemment règnent dans les lieux d’éducation au Togo. En cette période de pandémie liée à la Covid-19, l’éducation au Togo a reçu un coup de massue avec le phénomène du sexe en milieu scolaire avec des images et vidéos obscènes rencontrées sur la toile et les témoignages recueillis ici et là. Décidement le confinement qui est l’une des mesures préventives de la pandémie à Coronavirus a généré à la reprise des cours le 15 juin 2020, ses conséquences en baffouant les objectifs de l’école au Togo.

Cette dépravation sexuelle en milieu scolaire n’est-elle pas une conséquence liée à la pandémie à Coronavirus ???

Former, donner des compétences et des savoirs, préparer les citoyens à être responsables et assurer la chance pour l’émancipation des apprenants, voici quelques uns des objectifs de l’école. Outre ces objectifs, l’école joue également un rôle au plan civique et moral dans la vie des élèves. Ce dernier aspect semble avoir reçu un coup ces dernières années avec un net recul de l’observation de l’éthique et le bafouement des mœurs notamment la banalisation du sexe de trop qui voit le jour ces dernières semaines dans les écoles.

Les élèves de certains établissements à la reprise des cours comptant pour les examens de fin d’année ce sont jetés dans un concours de tournage et la production de films pornographiques en cette période de Covid-19. Pour mieux cerner le problème, l’avènement des nouvelles technologies de l’information et de la communication avec des réseaux sociaux, les élèves sont dans la facilité de reproduire ce qu’ils ont vu sur les sites pornographiques en période de confinement au lieu de faire des recherches pouvant les aider dans leurs Cursus scolaire.

Pour Mr ACKEY Annoumou, enseignant et responsable de l’Association Togolaise pour la Défense et la Promotion des Droits Humains (ATDPD/Bas-Mono), « les élèves aujourd’hui au lieu d’utiliser les moyens de communication à leur disposition pour étudier correctement, l’utilisent plutôt de manière abusive, devenant ainsi source de contamination et d’atteinte à la morale. Ces actes qui n’honorent pas l’école prônent l’immoralité« , a-t-il déclaré. Il estime également que la Covid-19 est la conséquence directe du fait de ce comportement des élèves : »lorsque le confinement n’était pas au point, ces élèves manipulaient déjà le sexe, il est arrivé un moment où de manipulation en manipulation ils ont voulu se faire connaître par le monde en se faisant des challenges, et la Covid-19 est l’occasion idéale pour eux de s’affirmer« , a-t-il laissé entendre.

Pour Mr Kokoutsè Binjamin, parent d’un des élèves dans un établissement qui aurait connu ce fait: « la Covid-19 est la seule responsable de ces actes immoraux qu’ont posés nos enfants. Avant, quand tout allait bien nous faisons le peu de suivie qu’il faut pour accompagner nos enfants et ils avaient peur, quand le confinement est arrivé et nous étions concentrés sur comment les nourrir et subvenir à leurs besoins eux ils étaient plutôt concentrés à faire des bêtises pour nous prouver qu’ils sont déjà grands et matures … Je trouve la Covid-19 responsable de cette perversité« .

Les élèves impliqués ont fait objet de sanctions et même d’emprisonnement. L’on se demande si cela est une bonne tactique.

Mr Kpeglo Magloire, pédagogue et directeur-fondateur d’une école privée où des vidéos ont été tournées estime que: « cette sanction est la bienvenue pour la simple raison que ces élèves ont commis des actes qualifiés de sacrilège envers l’éducation au Togo. En les punissant c’est pour décourager les potentiels futurs pornographes qu’ils seront à la longue ou faire peur aux autres qui pensent qu’il y’a du bien dedans et j’estime moindre la peine qu’ils écopent« .

Pour le Parajuriste et Enseignant ACKEY Annoumou: « je suis pour cette sanction du gouvernement à l’endroit de ces élèves, parceque c’est la dernière voie de recours disciplinaire qui corrige le mieux. Les maisons d’arrêt et de correction ne sont pas de mauvaises maisons, c’est des lieux où au cours de leurs séjours ils recevront des corrections d’ordre moral, psychologique et affectif pour les aider et les redresser en vue de leur réinsertion sociale » a-t-il dévoilé.

Quant à ce qui concerne les zones ou les circonscriptions où ces actes n’ont pas fait surface, Mr ATSOU Kossivi Professeur de Science de la Vie et de la Terre (SVT) au lycée de Vogan pense que « nos élèves ici font usage du sexe à outrance et filment également; juste qu’ils n’ont pas le courage de les publier, parce que nous recevons les témoignages de certains de leurs camarades surtout avec cette reprise des cours avec la présence de la pandémie de Covid-19. Leurs camarades de la ville les ont juste devancés« a-t-il confié.

Le phénomène du sexe à outrance en milieu scolaire, surtout en cette période de Covid-19 a secoué tant le monde éducatif que la conscience nationale. Il est donc nécessaire d’intervenir afin d’arrêter l’hémorragie et remettre le monde éducatif sur les rails.

Pour Simon AWI professeur d’histoire et de Géographie dans une école privée dans le quartier Bè-kpota, une banlieue au nord de la capitale Lomé, « la solution face à ce fléau doit être multiforme avec la collaboration parents-enseignants-autorités de l’éducation. Ajouter au programme scolaire des actes de sensibilisation« , a-t-il préconisé.

Mme Diwonou Chantal, professeur d’anglais dans une école confessionnelle à Lomé pense que « l’arme la plus ultime c’est la sensibilisation. Nous irons dans sa continuité et nous allons la coupler avec des causeries débats, des tête-à- têtes avec nos élèves et nous sommes sûrs que nous allons gagner le pari« .

L’éducation au Togo a donc reçu un choc en cette période de Covid-19, même si des sanctions ont vu le jour, le fléau n’est pas loin d’être endigué. Beaucoup de choses restent à mettre en œuvre avec une nouvelle rentrée scolaire qui se pointe déjà à l’horizon et la pandémie de la Covid-19 qui continue de sévir.

I228 célèbre BLACK MANU ft KOFFI WISEN

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici