Dans le cadre de la célébration de la journèe internationale de soutien aux victimes de torture, l’association des victimes de torture au Togo (ASVITTO) a rendu public le lundi 28 juin un « rapport d’analyse sur les conditions de travail et de vie du personnel de surveillance de l’administration pertinitentiaire (PSAP) au Togo ». Ce rapport d’une trentaine de page met l’accent sur les difficultés que vivent ce personnel: la non maitrise des textes fondamentaux de ce corps par la majorité des agents, des surveillants de l’administration penitenciaire (SAP), l’incomplétitude dans l’application du decret N°2009-0051 PR du 14 janvier 2009, le manque de syndicat, l’absence de prime lié au travail, le temps de repos ou de congé presque insignifiant, le manque de personnel en nombre suffisant, la stagnation des salaires et grades, le manque de bureaux, de dortoirs, l’absence de prime spêcial en ce temps de covid-19 et le manque de véhicules pour certaines activités.
Pour Kao Atcholi, président de l’ASVITTO, l’objectif de ce rapport est d »attirer l’attention des autorités sur les conditions de vie et de travaille des agents de ce secteur » a-t-il affirmé.
Outre les difficultés relevées, l’ASVITTO a également ressorti des avancées à l’instar de l’adoption d’un décret determinant le cadre juridique du PSAP, un commandement operationnel, le recrutement, la formation et l’affectation du personnel sur toute l’étendue du territoire. L’association des victimes de la torture au Togo a opté une methodologie de travail basée sur l’identification des agents du secteur, le receuille des infornations et une analyse comparée. Une serie de recommandations ont été formulées à l’endroit des autorités gouvernementales et des partenaires éconmiques et techniques du Togo. Elle demande aux autorités d’œuvrer de sorte que plus de 9/10 des membres de la SAP s’approprient les textes fondateurs de leur travail, permettre à ces fonctionnaires de disposer d’un syndicat, prendre des dispositions pour le recrutement d’un personnel suffisant, valoriser le metier de surveillant de l’administration penitencière.
Il faut noter qu’avant la publication dudit rapport, il a été transmis aux décideurs. Un suivi et des actions de plaidoyers sont prévus afin d’amener à la matérialisation des recommandations précitées.