Le 22 février 2020, les Togolais se rendront aux urnes pour élire le successeur de Faure Gnassingbé qui vient de boucler un troisième mandat à la tête du Togo. Face à ce dernier, 06 candidatures de l’opposition ont été validées par la cour constitutionnelle. Parmi ces 06 candidats, 02 personnalités au profil presque opposés suscitent des débats houleux sur la toile, dans les marchés bref dans la capitale. Il s’agit du président du Mouvement Patriotique pour le Développement et la Démocratie (MPDD), Agbéyomé kodjo, qui après être investi par son parti (MPDD) est porté par une dynamique « la dynamique Kpodzro » initiée par l’ancien archevêque émérite de Lomé Mgr Philippe Fanoko Kpodzro.
Des partis politiques; Togo Autrement de Fulbert Attiso, la CDPA de Mme Brigitte Johnson Adjamagbo et le Nid de Gabriel Dossey Agnron … et de nombreuses associations de la société civile font parti de cette dynamique. Ensuite, Jean-Pierre Fabre président de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), le parti le plus représentatif au sein de l’opposition avec une implantation assez conséquente sur le territoire.
Ces deux (02) hommes politiques sont comme le jour et la nuit. Fabre, à sa dernière participation aux élections présidentielles de 2015 s’en est sorti avec un score de 35,19% contrairement au Député Kodjo Agbéyomé qui a récolté 0,9% lors de sa participation au scrutin présidentiel de 2010. Les dernières locales ont encore témoigné la suprématie du parti au couleur orange (132 conseillers municipaux) derrière UNIR, le parti au pouvoir. Les deux personnalités ont presque pour objectif d’obtenir l’alternance pour le peuple face au despote avide de pouvoir qui est à la recherche d’un 4ème mandat qui du point de vue du bon sens dépasse tout entendement humain.
Depuis, des voix s’élèvent pour une union des candidats de l’opposition afin de combattre le petit monarque au pouvoir depuis 2005 et soutenu pas des zélés aux intérêts obscures et mafieux.
Cette union pour réussir, doit se faire de façon lucide, pragmatique et réaliste. Ainsi le parti au poids électorale conséquent (ANC) doit être la locomotive de ce rapprochement qui se veut conjoncturelle mais bâti sur des objectifs clairs entre ces deux personnalités qui sans doute donnent de l’insomnie au régime répressif cinquantenaire qui a pourtant mis aux pas toutes les institutions (CENI, CC) impliquées dans l’organisation des élections. Il serait suicidaire voir politiquement incorrect de tenter cette union dans le sens contraire si l’on se réfère au poids politique de ces partis cités plus haut.
La politique se caractérisant aussi par des actions de couloirs, d’ici le 22 février 2020 et à moins de quelques jours pour le début de la campagne électorale (06fevrier 2020), les états majors de ces deux entités politiques (ANC et MPDD avec sa dynamique) ont encore le temps de faire preuve de courage, de dépassement de soi et de sincérité pour affronter la main dans la main cette démocrature qui régente le Togo depuis de 50 ans !