Le Syndicat National des Journalistes Indépendants du Togo s’insurge contre le phénomène de la mendicité des journalistes sur les terrains de reportage. Le SYNJIT à travers une déclaration publiée le dimanche 03 novembre 2019, appelle les hommes de médias à opter pour la lutte syndicale en vue de l’amélioration de leurs conditions de travail.
DECLARATION DU SYNJIT :
Halte au retour du phénomène de la mendicité des journalistes sur les terrains de reportage au Togo
Le phénomène du ‘G20’ (qui consiste pour certains groupes de journalistes à harceler les organisateurs de divers évènements auxquels ils ont été conviés ou pas, dans l’optique de leur réclamer des perdiems) refait progressivement surface dans la corporation. Une inconduite à la vie dure qui avait, durant la décennie 2000-2010, avili la perception que se faisait le grand public du travail du journaliste au Togo.
La pratique, entretenue par un petit groupe de confrères (tenus informés en temps réel sur la programmation des reportages institutionnels), a le mérite de discréditer malheureusement l’ensemble de la grande famille des journalistes du Togo, surtout les employés !
Même si le journalisme constitue, à l’heure actuelle au Togo, un tremplin pour beaucoup de confrères et consœurs qui abandonnent la plume dès qu’ils tombent sur une offre d’emploi plus prometteuse en terre togolaise ou ailleurs, il demeure important de préserver sa dignité ainsi que la réputation de la corporation des hommes et femmes de médias dans notre pays.
Ces derniers mois, la floraison des médias en ligne, animés par des rédactions très peu ou non fournies en ressources humaines aguerries, a eu le mérite de précariser davantage le quotidien des professionnels des médias togolais œuvrant dans le secteur privé. Du coup, le phénomène de la « mendicité des journalistes » sur les lieux de reportage a pris une nouvelle dimension et connu un regain de forme.
Le *Syndicat National des Journalistes Indépendants du Togo (SYNJIT)* appelle une fois de plus les membres de notre corporation, notamment les employés, à un sursaut d’orgueil vis-à-vis de ce comportement éhonté. Il en va de l’image reluisante que les journalistes togolais veulent dorénavant donner du métier qu’ils ont librement choisi d’exercer.
Au moment où l’accélération de la dernière phase de la négociation des Conventions collectives (dont les grands contours ont été tracés lors des ‘Etats généraux de la presse de 2014’) s’impose d’elle-même, le *SYNJIT* convie ses membres et futurs adhérents à continuer à faire de la défense de la cause syndicale la voie royale pour poser les bases solides et incontournables en vue de la professionnalisation du journalisme au Togo.
A l’image de la corporation de plusieurs autres pays africains, il est possible de vivre décemment du métier de journaliste au Togo si tous les acteurs du secteur médiatique s’en donnent les moyens idoines.
Fait à Lomé, le 3 novembre 2019
Le Secrétaire Général
Isidore KOUWONOU