Le secteur de l’éducation au Togo est loin d’être libéré des maux qui la gangrènent depuis une dizaine d’années. Après l’étape des gestions calamiteuses des anciens ministres qui ont été en charge dudit secteur, les menaces, les chantages et le zèle à outrance sont au rendez-vous et ont un nom: Professeur Dodzi KOKOROKO, Ministre de l’enseignement primaire, secondaire et de l’artisanat, Président de l’université de Lomé. Quelques semaines après sa prise de fonction, une grève des enseignants a dejà secoué le monde éducatif. Une grève qu’il pense avoir maîtrisé parce que passé à la table de négociation avec le syndicat des enseignants il y’a quelques jours.
Loin d’apporter la conciliation et une méthode pragmatique pour méner à bien sa mission, le professeur se jette dans l’amateurisme et les menaces à outrance envers les directeurs régionaux et inspecteurs de l’éducation primaire, secondaire et des chefs des centres de formation par le truchement d’une lettre en date du 25 novembre 2020 brandisant des articles (83, 84 et85) du statut particulier de l’enseignant. Cette forme de chantage est à dénoncer avec véhémence .
Homme de droit, le Professeur doit également avoir à l’esprit que le droit de grève est un droit constitutionnel. Il est temps que Kokoroko, patron de l’université de Lomé change de méthode afin de ne pas pourrir l’astmophère dans le secteur de l’éducation par les licenciements dont il a fait mention dans ses propos hier jeudi 26 novembre en face de ses collègues: « les directeurs et chefs d’établissements qui se rendent complices des mouvements sur le campus doivent prendre leurs responsabilités et doivent faire très attention au risque d’être suspendu de leur fonction« . A-t-il déclaré.
Aux syndicats, il faut rappeller l’esprit du dialogue et de concession á priviligier afin de permettre une bonne année académique. Il est surprenant que le secteur de l’enseignement au Togo soit toujours à l’étape de décadence, de militantisme et du manque de volonté des décideurs qui font preuve dilatoire et de fûte en avant au lieu de prendre les problémes, les régler et faire bouger les lignes.