Les enseignants-chercheurs et le personnel administratif et technique (PAT) de l’Université de Lomé ne décolèrent toujours pas. Ce jeudi 23 mai encore, ils étaient en sit-in au carrefour du Cinquantenaire. En lieu et place d’une grève comme annoncé, c’est donc un deuxième sit-in en moins d’une semaine. Et comme mot d’ordre les manifestants réclament désormais la démission du Ministre Ihou WATEBA en charge de l’enseignement supérieur.
Le message est clair, une semaine après un premier sit-in, les manifestants remettent ça ! Ils se disent déterminés à aller au bout de leurs revendications. Au rang des revendications à l’origine de ce nouveau sit-in, le reliquat des accords de 2011 soit 10 mois d’arriérés), le paiement du solde des 5 et 10 % de salaire offerts par le Chef de l’Etat en 2020 et 2022 aux enseignants et au personnel administratif et technique des Universités publique du Togo (UPT) en guise d’atténuation de la cherté de la vie. Le Ministre WATEBA estime qu’ils ne sont pas eux éligibles à ces allocations, ce que réclament les manifestants.
Alors que le Président de l’Université de Lomé est porteur d’espoir à la tête de l’institution, certains commencent déjà à douter de sa capacité à juguler la crise. Maintenant il est clair que c’est le Ministre WATEBA qui est pris comme bouc émissaire qu’on cherche à sacrifier.
Après avoir brandi la menace, le Président de l’Université de Lomé a publié un communiqué pour tenter de calmer la situation. Dans ce communiqué, il réitère son engagement à œuvrer pour l’amélioration des conditions de vie et de travail du personnel de l’Université de Lomé. Cependant, cette sortie médiatique ne semble pas avoir convaincu les manifestants qui ont promis de poursuivre leur mouvement jusqu’à la satisfaction totale de leurs revendications.
Le Président de l’Université de Lomé est-il déjà dos au mur ? La crise qui secoue l’institution universitaire sera-t-elle un frein à la réalisation de ses ambitions pour l’Université de Lomé ? Les prochains jours nous édifieront.
