La conduite sous l’effet d’une forte consommation d’alcool n’aura plus droit de citer sur les routes togolaises. Ce qui est considéré comme une infraction par le code de la route adoptée le 07 juin 2013 par l’Assemblée nationale et entrée en vigueur en avril 2014, en son article 20, sera bel et bien sanctionnée à partir du lundi 16 décembre 2019, a indiqué le ministre de la sécurité et de la protection civile, général Yark.
Désormais, chaque conducteur d’engin deux ou quatre roues ne peut plus conduire avec un un taux d’alcool dépassant 0,5 grammes dans le sang. La détection du taux élevé d’alcool se fera à base d’un appareil (Alcootest) mis à la disposition des forces de défense et de sécurité .
Certes la mesure est salutaire, mais il faut déplorer le délais court de sensibilisation avant sa mise en vigueur. De plus, il est impérieux que des mesures d’hygiènes soient prises dans l’utilisation de l’alcootest et des mesures de transparence pour assurer la traçabilité des contraventions.
Face aux journalistes et syndicats du secteur routier, le ministre de la sécurité et de la protection civile et son collègues des transports ont fait le bilan sécuritaire de la de l’année 2019. Selon les sources du ministère, 4.935 accidents sont enregistrés avec 535 morts et 6.903 blessés contrairement à 5.814 accidents en 2018 avec 592 morts et 7.951 blessés. Cette légère baisse est due à la prise de conscience individuelle de chaque citoyen et de certaines mesures dissuasives prise par les autorités. << Cette légère baisse est due à une prise de conscience individuelle et des mesures prises par le gouvernement >>, a déclaré le ministre Yark.
Concernant les causes, elles sont liées en majorité à l’excès de vitesses et la non maîtrise du code de la route. Les conducteurs de motos sont fortement impliqués en ce qui concerne les causes. Par ailleurs, la date butoire pour le contrôle du permis de conduire catégorie A (moto) est prorogée au 30 avril 2020 au lieu du 1er décembre 2019 comme annoncé.
La situation en matière de criminalité révèle 22 faits dont 15 braquages avec succès et 07 tentatives et plus de 07 millions de F CFA emportés par les braqueurs.
Revenant sur les causes des accidents, il serait trop facile de faire endosser cette responsabilité aux seuls usagers de la route. Le gouvernement par la négligence de l’entretien de certains axes routiers, (manque d’éclairage, absence de feux tricolores, pas de panneau de signalisation, des caniveaux à ciel ouvert et l’absence d’agents de sécurité à certains endroits pour contrôler la circulation, la corruption de certains agents de sécurité devant certaines infractions) est aussi indirectement responsable. Ce dernier a pour devoir d’assurer la bonne gestion de nos route via le ministère en charge du département. Il urge également que les différentes enquêtes ouvertes suites aux différents cas de braquages aillent au bout et que les auteurs répondent devant la loi.